Vertou

200 manifestants contre la tenue d’une réunion RN à Vertou

Les manifestants de LFI à l'ultra gauche s'était donnée rendez-vous devant la mairie de Vertou, ce samedi 26 octobre à 15 h pour tenter d'interdire la réunion du Rassemblement National. Les forces de l'ordre étaient largement présentes.

Sébastien Chenu était attendu samedi à Vertou, commune située au sud de Nantes, aux potes du Vignoble. Le député du Nord était l’invité d’honneur d’une réunion de rentrée de la Fédération RN de Loire-Atlantique.

Sébastien Chenu n’avait pu faire la voyage de Nantes en décembre dernier, il avait promis de revenir. La venue du numéro 2 du Rassemblement National avait suscité l’émoi et les posts sur les réseaux sociaux depuis l’annonce de sa venue. La salle municipale des Reigniers à Vertou avait été louée l’été dernier sans que le parti à la flamme n’explique la destination précise. Le vice-président du Rassemblement National n’était pas seulement attendu des militants de son parti. L’ultragauche avait décidé de s’inviter en organisant une contre-manifestation.

Les antifas sont passés outre l’interdiction de manifester émise par arrêté préfectoral.

Dès vendredi, dans un arrêté municipal, le maire de Vertou interdisait toute manifestation non déclarée dans le périmètre de la commune de la métropole nantaise. Le premier édile justifie cet arrêté municipal par peur que cela ne dégénère. Rodolphe Amailland, maire de Vertou, fait également mention aux murs de la salle municipale et à des panneaux de signalisation de la commune de Vertou qui ont été tagués. Ces tags indiquant le refus de voir les militants RN tenir cette réunion de rentrée. On a pu lire  » Pas de fachos dans nos quartiers. »

Un peu moins de 200 manifestants étaient au rendez-vous à 15 h, place St Martin, devant la mairie de Vertou, bravant l’interdiction. La préfecture avait mis en place des forces de l’ordre, positionnés, en de nombreux points d’accès à la salle des Reigniers, distance de 4 km de la mairie de Vertou. Les militaires de la Gendarmerie nationale et la CRS 82 étaient bien visibles. Le DSP, service d’ordre interne du parti d’extrême droite était aussi en nombre, sécurisant les abords de la salle. Le bilan des affrontements fait état de deux interpellations place Saint-Martin et huit autres aux abords de la salle.

Des drones en action

Suite aux appels à manifester lancés, Fabrice Rigoulet-Roze, préfet de la région Pays de la Loire, préfet de la Loire-Atlantique, avait pris des arrêtés préfectoraux complémentaires afin de protéger et assurer la sécurité des personnes : sont ainsi interdits du samedi 26 octobre 2024 à 10 h au dimanche 27 octobre 2024 à 7 h sur les communes de Nantes, Vertou, Saint-Sébastien-sur-Loire et Rezé : Le port et le transport, sans motif légitime, d’objets pouvant constituer une arme par destination ; le port, le transport et l’utilisation d’artifices de divertissement et d’articles pyrotechniques ; l’enlèvement ou le transport de tout carburant, par jerricans, cubitainers, bidons, flacons ou récipients divers, sans motif légitime. À Vertou, la captation d’images par drones de 14h à minuit est par ailleurs autorisée, étant donné que «la couverture actuelle du dispositif de vidéoprotection dans le secteur des Pégers-Reigniers, à Vertou, ne permet pas d’assurer une surveillance suffisante pour garantir la sécurité publique de la manifestation».

La réunion du Rassemblement National a eu lieu comme prévu initialement.

Visuel de Une : Gauthier Bouchet, délégué départemental du RN de la Loire-Atlantique, et Sébastien Chenu, numéro 2 du RN, quelques minutes avant la réunion de rentrée politique.

 

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