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Assassinat d’un prêtre en Vendée : les réactions

Dans un communiqué, Mgr Laurent Percerou, Evêque de Nantes dit son émotion suite au meurtre d'Olivier Maire, prêtre à St-Lauret-sur-Sévre

◄Assassinat d’un prêtre en Vendée : les réactions.

« Je viens d’apprendre qu’Emmanuel Abayisenga, l’incendiaire présumé de la cathédrale de Nantes, s’était présenté ce matin à la gendarmerie pour avouer l’assassinat du Père Olivier Maire, Provincial de la congrégation des Missionnaires Montfortains, chez qui il était hébergé à Saint-Laurent-sur- Sèvres, dans l’attente de son procès.

Je tiens à exprimer mon effroi devant un tel acte, et à assurer de mon soutien toute la famille montfortaine, ainsi que les proches du père Maire. J’ai eu l’occasion de travailler à plusieurs reprises avec lui, au cours de cette année, pour l’avenir du Calvaire de Pontchâteau et la prise en charge de la paroisse Sainte-Croix de Montfort par sa congrégation. J’ai apprécié ses qualités d’écoute, sa bienveillance, son sens de l’Eglise.

En accueillant à la Maison des Missionnaires Montfortains de Saint-Laurent-sur-Sèvres Emmanuel Abayisenga, il a été fidèle à sa consécration religieuse et au fondateur de sa congrégation, Saint-Louis-Marie-Grignon de Montfort, qui, tout au long de sa vie, en sillonnant les routes et les chemins de l’ouest de la France, s’est fait le frère de tous, prêchant la miséricorde de Dieu pour tous ses enfants. Le père Olivier Maire aura été fidèle jusqu’à donner sa vie, que Dieu l’accueille en sa paix.

J’invite les diocésains à prier pour lui, pour la communauté missionnaire montfortaine et pour l’auteur de cet acte. »

Mgr Laurent Percerou, Evêque de Nantes.

Pour Christelle Morançais, présidente de la Région des Pays de la Loire

« Il y a bien sûr l’émotion et la tristesse à l’annonce de l’assassinat du père Olivier Maire, dont l’existence entière témoignait du don de soi, du dévouement et de la générosité. En cette heure terrible, je pense aux catholiques de Vendée et d’ailleurs que ce crime épouvantable frappe en plein cœur. » écrit la présidente de région.

Mais derrière la tristesse, il y a la colère – et elle est immense ! Si les faits sont avérés et que l’auteur de ce crime odieux est bien l’individu qui a incendié la cathédrale de Nantes, alors la compassion de rigueur ne suffira pas.

Que fait un criminel aussi dangereux en liberté un an à peine après avoir mis le feu à un édifice religieux où il avait trouvé assistance et refuge ?

Mais plus fondamentalement, que fait un étranger qui s’est rendu coupable de faits aussi graves dans notre pays ? Pourquoi n’a-t-il pas été expulsé sur le champ ? »

On peut expliquer à Mme Morançais que l’Obligation de Quitter le Territoire Français ( OQTF) ne peut s’exécuter tant que la personne est mise en examen_ NDLR

« Comment peut-on accepter de conserver sur notre sol un homme aussi dangereux et faire courir à ceux qui le côtoient un tel risque ?

Une fois encore, un innocent – en l’occurrence un homme d’une grande valeur morale et spirituelle – a payé au prix de sa vie notre laxisme et notre naïveté.

Il nous faudra des réponses. »

Le Père Olivier Maire avait 60 ans

Le drame s’est déroulé dans la matinée, à Saint-Laurent-sur-Sèvre, en Vendée. Olivier Maire, directeur des Missions Montfortaines a été victime d’un assassinat.

«Un homme s’est présenté en milieu de matinée à la brigade de gendarmerie de Mortagne-sur-Sèvre et a dit avoir tué un ecclésiastique», a précisé une source proche du dossier à l’AFP. Le suspect, Emmanuel A. était sous contrôle judiciaire dans le cadre de l’enquête sur l’incendie de la cathédrale de Nantes, en juillet 2020.

De nationalité rwandaise, bénévole pour le diocèse et venu se réfugier en France en 2012, l’homme avait avoué avoir mis le feu à trois endroits différents de la cathédrale de Nantes.

Les circonstances du crime ne sont pas connues, mais une source policière a écarté une attaque au couteau.

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