Abbaretz : une marche citoyenne contre une école traditionaliste, samedi 15 novembre 2025, à 11 h, place de la mairie.
Un collectif d’habitants mobilisé contre un projet d’établissement sédévacantiste prévu pour début 2026
À Abbaretz, commune du nord de la Loire-Atlantique, à 18 kms au sud ouest de Châteaubriant, un vent de contestation souffle contre le projet d’implantation d’une école hors contrat affiliée au courant catholique intégriste sédévacantiste. Face à cette initiative prévue pour début 2026, un collectif d’habitants organise une marche citoyenne familiale et festive pour affirmer son opposition.
Une mobilisation large et diversifiée
Après une première réunion publique rassemblant une centaine de participants, le mouvement prend de l’ampleur. Habitants du village, élus de la communauté de communes, député et curé de la paroisse se sont unanimement positionnés contre ce projet. Cette convergence témoigne d’une inquiétude partagée au-delà des clivages habituels.
La marche, qui se veut à la fois revendicative et conviviale, invite les participants à venir avec pancartes, instruments de musique, messages d’espoir et pique-nique. L’objectif : faire du bruit, rire et peut-être partager un repas ensemble dans une atmosphère de solidarité.
Le collectif fonde son opposition sur plusieurs arguments majeurs. Les organisateurs dénoncent d’abord la nature du projet pédagogique, qu’ils jugent « ultra-réactionnaire d’un autre âge, empreint d’autoritarisme ». Ils craignent que des enfants soient « formatés » selon des principes incompatibles avec les valeurs républicaines contemporaines.
Le spectre des scandales passés
Le caractère sectaire du mouvement traditionaliste sédévacantiste inquiète également. Ce courant, qui ne se reconnaît même pas dans les institutions religieuses catholiques actuelles depuis Vatican II, suscite des interrogations sur son fonctionnement et ses méthodes.

Les consignes sexistes à l’égard des femmes constituent un autre point d’achoppement. Le collectif exprime sa préoccupation quant au respect des droits des femmes au sein d’un tel établissement et redoute des atteintes à l’égalité entre les sexes.
Un progressisme social revendiqué
L’invocation du principe de précaution concernant la protection de l’enfance n’est pas anodine. Le collectif fait référence aux affaires de Betharram, de l’école Saint-Louis à Issé, de Saint-Stanislas à Nantes et d’autres scandales qui ont marqué les esprits et « détruit bien des vies ».
Au-delà du refus, les opposants au projet souhaitent réaffirmer leurs valeurs. Ils militent pour un enseignement favorisant l’épanouissement intellectuel des enfants, une école capable de promouvoir le vivre-ensemble et rappellent que la liberté de culte n’autorise pas le prosélytisme religieux.
Un appel à la mobilisation générale
Le collectif, joignable à l’adresse collectifabbaretz@orange.fr, lance un appel large aux citoyens du territoire, aux élus et aux acteurs du monde associatif et syndical. Leur mot d’ordre est clair : « Ni ici, ni ailleurs ».
Un tract circule qui invite la population à se réunir samedi 15 novembre 2025, à 11h place de la mairie.
Abbaretz dit non à l’intégrisme ! marche citoyenne familiale et festive contre l’implantation d’une école hors contrat traditionaliste sédévacantiste
Affirmons notre attachement au principe de la république et au vivre ensemble
Ramène ta pancarte, ton instrument de musique, tes craies, ton message d’espoir ou de lutte, ton pique-nique.
On va marcher, faire du bruit, rire et peut-être manger ensemble.
Cette mobilisation s’inscrit dans un débat plus large sur la place des écoles hors contrat en France et sur l’équilibre entre liberté d’enseignement et respect des valeurs républicaines. Elle témoigne de la vigilance citoyenne face à des projets éducatifs jugés incompatibles avec les principes de laïcité et d’égalité.
La marche citoyenne promet d’être un moment fort d’expression démocratique, où l’attachement aux principes républicains se conjuguera avec la convivialité et la détermination collective.
