Ancenis-Saint-Géréon : un binôme inédit de droite et du centre se lance dans la bataille municipale.
L’ancienne adjointe Nathalie Poirier et le conseiller municipal Nicolas Raymond s’allient pour proposer une alternative à la majorité de gauche en place depuis 2020. Leur ambition : répondre aux « problématiques de grande ville » qui gagnent cette commune de Loire-Atlantique.
Ils seront deux pour briguer un seul fauteuil. Nathalie Poirier, enseignante retraitée, et Nicolas Raymond, officier de sapeurs-pompiers professionnel, ont officialisé leur candidature commune aux élections municipales de mars 2026 à Ancenis-Saint-Géréon. Un tandem de la droite et du centre qui entend bousculer l’équilibre politique local.
« Visiblement, les binômes sont « tendances », et c’est tant mieux ! Car nous y travaillons depuis plusieurs mois », souligne Nicolas Raymond. Le duo s’inspire ouvertement du fonctionnement observé chez les maires de Teillé, commune voisine. « Cela s’inscrit véritablement dans notre volonté de partage des tâches et des responsabilités, même si légalement, il n’y a qu’un seul édile », précise Nathalie Poirier.
Un constat partagé sur l’évolution de la commune
Cette alliance inhabituelle découle de plusieurs mois de consultations auprès des habitants, des associations, des commerçants et des chefs d’entreprise. Le diagnostic des deux candidats converge : Ancenis-Saint-Géréon changerait de visage. « Les problématiques des grandes villes s’installent dans notre commune, notamment en ce qui concerne la sécurité, la tranquillité publique et la propreté », affirme Nathalie Poirier.
Face à ces défis, le binôme avance déjà ses premières propositions. « L’augmentation du nombre de policiers municipaux et la mise en place d’élus de proximité pour chaque quartier et chaque village feront partie de nos premières mesures », annonce Nicolas Raymond. Les candidats promettent également de dynamiser la commune par l’aménagement urbain et une politique du logement ambitieuse.
Deux parcours, une motivation commune
Nathalie Poirier connaît bien les rouages municipaux : elle fut adjointe de 2008 à 2020. Pour elle, le mandat municipal reste « le plus beau, celui où le travail avec les services aboutit à des réalisations en phase avec les besoins des habitants ». Ces derniers mois, nombreux sont ceux qui l’ont encouragée à se réengager pour « transmettre ». Mais c’est un mot de Jean Le Cam, lors de la soirée des trophées du Vendée Globe en mai dernier, qui a provoqué le déclic.
« Interrogé à propos de son soutien à deux skippers, il a expliqué qu’il n’aimait pas le mot transmission, car la transmission ne va que dans un sens, et qu’il lui préférait le partage », raconte-t-elle. « Et c’est cela que je porte : le partage de compétences et d’expériences, au sein d’une nouvelle équipe, et pour tous les habitants. »
Nicolas Raymond, conseiller municipal depuis 2017, puise sa motivation dans son histoire personnelle. « Je suis né de parents très jeunes, modestes, j’ai grandi au cœur des quartiers Arcades et Schuman, et j’ai souvent rencontré des obstacles liés à mon origine sociale », confie-t-il. Ses parents lui ont inculqué « le courage, la solidarité et le sens du devoir ». « Ma ville, elle, m’a accompagné et soutenu en me donnant les moyens de surmonter les obstacles et de progresser socialement. Mon engagement est né de mon histoire. »
Le duo affirme s’entourer d’une « équipe municipale enracinée, audacieuse et quasi complète », forte du soutien de près de deux cents personnes. « Notre seul étendard, c’est Ancenis-Saint-Géréon », concluent les deux candidats, qui entendent bien faire rayonner à nouveau leur commune.
