Châteaubriant

Huit mai : Châteaubriant se souvient

Un soleil de printemps bienvenu à l'occasion de la traditionnelle commémoration du huit mai à Châteaubriant.

Huit mai : Châteaubriant se souvient qu’il y a 79 ans l’Allemagne nazie capitulait. Ce mercredi 8 mai 2024, esplanade des Terrasses, devant le monuments aux morts, les Castelbriantais, hommes et femmes étaient réunis pour se souvenir.

Sous la présidence de M.Marc Makhlouf, sous-préfet ce Châteaubriant-Ancenis, les élus, M.Alain Hunault, maire et quelques conseillers municipaux, le chef d’escadron Julien Balitch, les militaires, le Général Paitier, les anciens combattants et porte-drapeaux, la capitaine du corps des sapeurs-pompiers, Eztitxu Pouliquen ont rendu hommage à toutes et tous qui se sont battus pour la liberté et la démocratie.

Des membres du conseil municipal des enfants étaient également présents ce mercredi matin, huit mai 2024,  devant le monuments aux morts de Châteaubriant.

Que commémore-t’on le huit mai ?

En 1939, la Seconde Guerre mondiale est déclarée, l’Allemagne sous le joug d’Hitler envahit la France et s’attaque à l’Angleterre. En 1941, l’Union soviétique fait son entrée dans le conflit. Les combats ont mobilisé 61 nations, 100 millions de combattants et plus de 60 millions de morts. Deux camps s’affrontent : l’Axe et les Alliées. La Seconde Guerre mondiale est aujourd’hui considérée comme la plus meurtrière de l’histoire. En 1945, l’Allemagne se retrouve piégée entre l’Armée rouge et les Alliés, elle capitule le 8 mai 1945.

Huit mai : Châteaubriant se souvient

Adolf Hitler se savait piégé, quelques jours avant, il avait préparé son testament. Le 30 avril, sa femme et lui se suicident dans leur bunker, sous les ordres de l’ancien führer, les corps sont brûler. Le 2 mai, les Soviétiques débarquent en Allemagne. Quelques jours plus tard, le 7 mai 1945, à 2 h 41 du matin, le général Alfred Jodl signe la capitulation sans condition de l’Allemagne. Dans le camp Alliées, le général Eisenhower fait de même avec la capitulation au nom des vainqueurs.

L’acte de capitulation ne sera pas signé qu’une seule fois, Joseph Staline demandera une nouvelle ratification au cœur de la zone d’occupation soviétique : Berlin. Effective le 8 mai en Europe, elle sera enregistrée à 01 h 01 en Union soviétique. C’est pourquoi la grande victoire se commémore le 8 mai ainsi que le 9 mai en Russie. Jour férié depuis, c’est un devoir de mémoire qui continue, le 8 mai 2024 est le 79e anniversaire de la victoire des Alliés.

Signature de la capitulation de l’Allemagne nazie, le 7 mai 1945, à Reims. D.R
Signature de la capitulation de l’Allemagne nazie, le 7 mai 1945, à Reims. D.R

Ce mercredi matin, à Châteaubriant, M.Marc Makhlouf, sous-préfet a prononcé le message du ministre des Armées, M.Sébastien Lecornu, ministre des Armées, et de Madame Patricia Mirallès, secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire 8 mai 2024, à l’occasion de cette commémoration.

Il y a 79 ans, à Berlin, la France surmontait « l’étrange défaite » de mai 1940 et l’esprit de collaboration. Le 8 mai 1945, l’Allemagne nazie capitulait, le fracas des armes se taisait en Europe.

Ce jour-là, il faisait chaud sur la France comme dans le cœur des Français lorsqu’ils ont appris la nouvelle : « La guerre est gagnée ! Voici la Victoire ! ». Ces quelques mots, prononcés par la voix du Général de Gaulle, qui depuis le 18 juin 1940 avait poursuivi le combat, ont résonné dans le pays, et bien au-delà.

La délivrance est là. Et, en même temps que les larmes de joie, la douleur fait briller les yeux des Françaises et des Français.

Car la Victoire, si heureuse soit elle, n’efface ni la guerre qui a eu lieu, ni ses ravages et ni ses morts. Des ruines de Rennes et de Saint-Lô, aux plages de Normandie et de Provence, d’Oradour-sur-Glane aux monuments aux morts sur lesquels on gravera bientôt des noms nouveaux : c’est dans un silence de mort que résonnent les premiers cris de la Libération.

Dans le silence des murs d’Izieu et de celui de toutes les maisons dont les habitants furent assassinés.

Le 8 mai 1945, dans un élan collectif, chacun pleure les morts et salue ceux qui ont combattu. 79 ans après, réunis devant nos monuments aux morts, nous leur rendons un même hommage.

Nous nous souvenons de ceux de 40 et de leurs efforts héroïques, à Montcornet, à Saumur, à Narvik ou dans les Alpes.

Nous nous souvenons des hommes et des femmes qui ont refusé d’abandonner la Patrie à ceux qui l’avaient occupée et à ceux qui l’avaient trahie. Résistants, ils s’étaient engagés sans calcul, sans garantie, mais résolus à vivre libre ou à mourir.

Nous nous souvenons des combattants des Forces Françaises Libres, venant de France, d’Afrique, des outre-mer et d’ailleurs. Ils étaient soldats, légionnaires, aviateurs, tirailleurs, marsouins ou marins. Ils sont arrivés sur les plages de Normandie et de Provence après les glorieux combats de Bir-Hakeim, de Koufra, dans les sables des déserts d’Afrique et du Levant, à Monte Cassino. Ils débarquaient en France, guidés par la liberté, qu’ils aimaient plus que leur propre vie. Ils se sont battus et n’ont jamais plié.

Nous nous souvenons du soutien décisif de nos Alliés d’alors, de ces combattants partis à l’assaut de l’ennemi côte à côte avec les Français libres, de ces millions d’hommes et de femmes qui se sont unis pour hâter la Victoire. Nous nous souvenons également de toutes les victimes civiles qui payèrent un immense tribut. Elles trouvèrent la mort dans les exactions de l’occupant ou les bombardements de l’invasion ou de la Libération.

Nous nous souvenons des victimes de la déportation politique et raciale, dans les camps de concentration et dans les camps de la mort. Nous nous souvenons des juifs, tziganes, homosexuels, handicapés physiques ou mentaux, haïs et assassinés simplement parce qu’un jour ils étaient nés.

Nous nous souvenons aussi de ces Français et des ces Françaises d’Alsace ou de Moselle, enrôlés malgré eux dans l’armée de l’occupant, sous un drapeau qui n’était pas le leur.

Il y a 79 ans, la France et l’Europe avaient perdu leur innocence

Et c’est avec la conscience grave du passé que chacun se mit à imaginer les jours heureux. Avant même la fin de la guerre, de nouveaux défis se faisaient jour. De nouvelles ambitions, aussi. Une ambition politique partagée par toutes les forces qui avaient contribué à la Libération et qui, rassemblées autour du général de Gaulle, avaient formé un gouvernement provisoire.

L’ambition de l’établissement de la démocratie la plus large, car les peuples avaient compris, par les armes et par le sang versé, que le nationalisme est un fusil chargé. Tous pressentaient déjà que la construction européenne serait nécessaire au salut de l’Europe.

Une ambition sociale, celle de la sécurité sociale, du droit au travail, de la sécurité de l’emploi. Celle qui a donné à tous les enfants la possibilité de bénéficier de l’instruction et d’accéder à la culture, pour que soit ainsi promue une élite non de naissance mais de mérite.

Une ambition économique qui, ne se limitant pas à la reconstruction, a offert à notre pays les moyens de son indépendance et de sa prospérité.

De la guerre, du 8 mai 1945, nous avons conservé une mémoire. Celle-ci s’est nourrie de l’histoire des combats de la France Libre et de la Résistance comme de celle de la déportation et de la collaboration. Cette mémoire est notre héritage autant qu’une leçon.

Depuis 79 ans, nous ne l’avons pas oubliée. Pour toujours, elle nous anime.
Vive la République !
Vive la France !

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page