Ancenis

Jean-Claude Salomon soutient Jean-Claude Raux

A l'heure où certains émettent des doutes sur l'antisémitisme des candidats de gauche, la population présente jeudi soir à Ancenis a entendu une leçon d'humanité.

Jean-Claude Salomon est venu soutenir Jean-Claude Raux à l’Espace Edouard Landrain d’Ancenis-Saint-Géréon, ce jeudi soir. Il a pris la parole pour expliquer son choix et son refus de la haine de l’autre.

Jean-Claude Salomon est né en 1935, il est président départemental de l’Arac (Association républicaine des anciens combattants), une association dont la devise est   » faire la guerre à la guerre ».

L’homme détaille devant une salle comble pourquoi il soutient Jean-Claude Raux. La foule l’a applaudi, s’est levée. Digne et émue.

« Je lance cet appel pour que Jean-Claude Raux, dimanche soir, soit à nouveau notre député, celui qui défend et a défendu l’hôpital, l’école, contre les fermetures de classes, le lycée professionnel. L’éducation, une formation de qualité sont d’une telle importance pour l’avenir de notre jeunesse.

Père de quatre garçons, cinq petits-enfants, une arrière-petite-fille, c’est aussi pour eux, pour donner un avenir à notre jeunesse que je suis là aujourd’hui.

Je vais avoir 89 ans, je ne ferai jamais aux autres ce qu’on m’a fait !

Quand je suis né, j’ai porté chance à la classe ouvrière, je suis là en 35 et tout de suite, quelques mois après, c’étaient les congés payés 1936.

J’ai vécu l’exode en 40, la guerre, l’époque où pour quelques lettres assemblées, S-A-L-O-M-O-N, qui forme le nom de Salomon, le nom que je porte, notre vie était en danger. Nous avons dû prouver que nous n’étions pas juifs pour éviter le four crématoire. Je suis né en 35 quand la droite fascisante criait Hitler plutôt que le Front populaire.

On voit où cela nous a menés. Aujourd’hui, le nouveau Front populaire subit les mêmes attaques de la part des porteurs de ses idées de haine, de rejet de l’autre.

Le gouvernement m’a envoyé en Algérie quand j’avais 20 ans

J’ai connu le racisme, l’antisémitisme. Je sens dans les discours actuels des relents de cette époque, de ces années. Fin 1990, mon épouse, infirmière libérale, met sa plaque sur le mur de la maison à Nantes, pas loin de la place Zola.

Dans la semaine qui a suivi, une croix gammée était gravée sur le capot de sa voiture.

Aujourd’hui, je mène la lutte pour l’émancipation humaine au nom de l’antifascisme et des valeurs de la République. Je veux un monde de peuples souverains, travaillant et vivant ensemble dans la paix, l’amitié et la fraternité.

C’est pourquoi j’accorde ma confiance à Jean-Claude et je vous demande d’accorder la vôtre à Jean-Claude Raux. »

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