Johanna Rolland scelle une alliance avec le PCF
Nantes- La maire socialiste sortante parachève la construction d'une large coalition de gauche en s'alliant avec le Parti communiste français, quelques semaines après avoir formalisé son accord avec Europe Écologie-Les Verts. Cette union dès le premier tour, conclue samedi matin dans un bar du centre-ville, consolide un ancrage progressiste historique face à une droite que les partenaires qualifient de « rétrograde » et à la montée de l'extrême droite.
Johanna Rolland scelle une alliance avec le PCF après celle des écologistes pour les Municipales à Nantes en mars prochain. Samedi matin, 18 octobre, la maire de Nantes et les responsables nantais du Parti communiste français avaient rendez-vous dans un bar du centre-ville de Nantes pour sceller l’accord en vue des prochaines élections municipales.
La maire socialiste sortante consolide son ancrage à gauche en s’alliant successivement avec Europe Écologie-Les Verts et le Parti communiste français en vue du scrutin de mars 2026.
Johanna Rolland poursuit méthodiquement la construction de sa majorité pour les élections municipales de mars 2026. Après avoir annoncé récemment son alliance avec Marie Vitoux, candidate d’Europe Écologie-Les Verts, la maire PS de Nantes vient de sceller un accord de premier tour avec le Parti communiste français, représenté par ses deux co-chefs de file locaux, Mélissa Hélary et Robin Salecroix, secrétaire départemental de la fédération.
Une alliance inscrite dans la continuité
Cet accord, qui formalise une coalition préexistante, s’inscrit dans la continuité de deux mandats de collaboration entre socialistes et communistes au sein de la municipalité nantaise. « Je me réjouis, pour les Nantaises et les Nantais, du choix des militantes et militants communistes en faveur d’une liste d’union », a déclaré Johanna Rolland, soulignant le caractère « solidaire et respectueux » du travail mené conjointement depuis plusieurs années.
Pour les dirigeants communistes locaux, cette alliance « fondée sur un travail de fond sur les contenus, un bilan partagé et une conscience aiguë des défis sociaux et écologiques à relever » représente « une nouvelle étape de la campagne ». L’accord s’appuie sur le projet programmatique développé par le PCF nantais, intitulé « Émanciper et protéger : le défi nantais », qui comprend 160 propositions.
Un front uni face aux « conservatismes »
Au-delà des considérations programmatiques, cette alliance revêt une dimension politique explicitement défensive. Dans leur communiqué commun, les partenaires justifient ce rassemblement « face à une droite en pleine dérive, rétrograde, grossière et caricaturale, face à la montée de l’extrême droite partout dans le pays, face aux populismes et à la montée de la haine ».

.« Face à celles et ceux qui veulent abîmer et fracturer Nantes, nous répondons par le rassemblement des forces de gauche le plus large possible », affirment les signataires, qui promettent de « mobiliser toute leur énergie pour continuer de faire de Nantes une ville qui protège autant qu’elle émancipe ».
Des priorités sociales et environnementales
Le programme partagé met l’accent sur plusieurs mesures emblématiques : la construction de logements pour les classes moyennes et populaires « partout dans la ville », la création d’une plateforme d’accompagnement « Allo Parents Solo » destinée aux familles monoparentales, ou encore le maintien de la culture et de l’éducation comme premières priorités budgétaires municipales.
Les investissements dans le service public de l’eau et de l’assainissement figurent également parmi les engagements communs, de même qu’une réflexion sur l’interconnexion des lignes de tramway 1 et 3 à l’ouest de la ville, dans le cadre de la révision du plan de déplacements urbains.
« Ce rassemblement donne de la force au projet et de la clarté au débat démocratique », souligne Johanna Rolland, se félicitant d’un « projet d’espoir pour les classes moyennes et populaires » qui « conjugue climat et pouvoir d’achat ».
Avec cette double alliance – écologiste et communiste – désormais actée, la maire sortante dispose d’une coalition de gauche élargie pour affronter le scrutin municipal de mars 2026, dans un contexte national marqué par la fragmentation du paysage politique.
