Ce mardi, alors que sort un rapport inédit de Générations futures sur la pollution de l’eau très sous-estimée par manque de suivi des autorités sanitaires, Jean-Claude Raux, député écologiste de Loire-Atlantique, dépose une proposition de loi pour protéger durablement la qualité de l’eau potable.
La qualité de l’eau potable est alarmante dans beaucoup de départements, comme en Loire-Atlantique. La contamination aux pesticides et à leurs sous-produits après dégradation des molécules actives, les métabolites, persiste des années, voire des dizaines d’années dans la ressource en eau, bien après l’interdiction de certaines substances. La conséquence première est la fermeture de nombreux captages d’eau suite aux investigations menées.
Ces contaminations, dont on ne connaît pas l’ampleur, ont de graves conséquences sur l’environnement et la santé humaine. Ainsi, Jean-Claude Raux a alerté lors des Questions au Gouvernement :
“Combien faudra-t-il de cancers pédiatriques, dans la plaine d’Aunis, ou à Sainte-Pazanne ? Combien de combats comme celui de Laure, maman d’Emmy, morte à 11 ans d’une leucémie ? Combien de temps pour que nous cessions de nous voiler la face, pour enfin protéger notre santé et celle de nos enfants ?”
Pour Jean-Claude Raux : “Nous n’avons plus le temps d’attendre la Conférence nationale sur l’eau annoncée par M. Barnier, il nous faut agir maintenant”. C’est en ce sens que le député dépose ce jour une proposition de loi, que vous trouverez en pièce-jointe, visant à interdire les pesticides de synthèse dans les aires d’alimentation de captages d’eau et le renforcement du contrôle des pesticides dans l’eau potable. “Agir à la source en protégeant les aires de captages d’eau potable, c’est garantir que l’eau que nous buvons n’est pas mauvaise pour notre santé.”
Dans la proposition de Loi que Jean-Claude Raux dépose à l’Assemblée nationale, on y lit ;
L’état des masses d’eau en France est inquiétant : « 30 % des eaux souterraines sont affectées par la présence de résidus de pesticides et de teneurs trop élevées en nitrates ». Pire, il se pourrait que 40,1 % de ces masses d’eau ne parviennent pas à atteindre le bon état chimique d’ici 2027. Mais c’est bien tout le cycle de l’eau qui est contaminé aux pollutions diffuses : eaux de surface, eaux souterraines, eau potable.
La contamination aux pesticides, aux engrais azotés minéraux, aux nitrates, et à leurs sous-produits après dégradation des molécules actives, les métabolites, persiste des années, voire des dizaines d’années dans la ressource en eau, et bien après l’interdiction de certaines substances.
Même si toutes les conséquences ne sont pas connues, tant elles sont diffuses et protéiformes, l’aperçu est bel et bien alarmant : alarmant dans sa dimension humaine et sanitaire, alarmant pour les milieux terrestres et aquatiques.
