Loire-Atlantique

Le trésor d’Assérac vendu au Département

La commune d'Assérac propriétaire de la moitié des 1158 pièces de bronze vient de céder sa part au Musée Dobrée pour la somme de 9654 €.

Le trésor d’Assérac vendu au Département de Loire-Atlantique.

Le trésor d’Assérac, une découverte archéologique remarquable, a récemment été vendu au Musée Dobrée.

En juillet 2015, un agriculteur d’Assérac découvre fortuitement un trésor monétaire dans un champ : une amphore brisée contenant 1142 monnaies. Respectant la procédure légale, il déclare sa découverte aux autorités compétentes. La direction régionale des affaires culturelles (DRAC) dépêche rapidement une équipe d’archéologues qui identifie 16 monnaies supplémentaires.

Le trésor d’Assérac : 1158 pièces de bronze

Après un nettoyage minutieux, ces pièces ont été étudiées au cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de France. Ce dépôt de près de 30 kg se compose presque exclusivement de sesterces romains datant du 1ᵉʳ au 3ᵉ siècle, ces grosses pièces en bronze de 20-25 grammes portant les effigies impériales.

Les monnaies s’échelonnent de l’empereur Vespasien (69-79 après J.C.) jusqu’à Postumus, général gallo-romain ayant régné sur la Gaule entre 260 et 269. L’enfouissement est donc daté du début des années 260, période tumultueuse marquée par des incursions barbares, des conflits internes et une crise économique majeure.

Conformément aux règles de partage, les monnaies ont été réparties entre la commune et l’agriculteur. Le 12 novembre 2024, le conseil municipal d’Assérac a autorisé la vente de sa part au Conseil départemental de Loire-Atlantique, qui l’affectera au Musée Dobrée.

9654 € est la somme résultant de l’expertise, cette somme tombe dans l’escarcelle de la commune d’Assérac.

Sur ces pièces antiques, on peut notamment observer la mention « SC » (Senatus Consulto), qui témoigne du contrôle exercé par le Sénat romain sur l’émission monétaire.

Malgré l’intérêt historique de cette découverte, les pièces sommeillent actuellement dans les réserves du musée Dobrée, dans l’attente d’une possible présentation future au public.

Source : Les Amis de Guérande

 

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