Loire-Atlantique

Nouvelle garde à vue à Nantes pour une action non-violente

Nantes, mardi 26 mars 2019 – Un militant non-violent du GIGNV, groupe local d’ANV-COP21, a été placé en garde à vue. Retenu pendant près de huit heures, après avoir vu son domicile perquisitionné.

Une autre membre du GIGNV était convoquée par la police en audition libre ce matin. La police les soupçonne d’avoir participé à l’action de réquisition de portrait présidentiel #SortonsMacron à la mairie de Saint-Sébastien-sur-Loire. Une action symbolique et non-violente qui pointe l’absence de mesures de l’exécutif français pour respecter l’Accord de Paris et la justice sociale.

Après une perquisition de leur domicile, deux militants du GIGNV, groupe nantais d’Action non-violente COP21, ont été convoqués au commissariat Waldeck-Rousseau, à Nantes. Christina Lumineau est ressortie au bout d’une demi-heure. Tandis que Yohan Reversat a été placé en garde à vue et y est resté pendant près de huit heures.

Un comité de soutien s’est formé devant le commissariat ce midi. Et des citoyens sont passés toute la journée exprimer leur soutien face à cette nouvelle vague de répression envers les militants climat non-violents. Il semble que la police cherche le portrait du président Macron qui a été réquisitionné le 4 mars.

Depuis le 21 février, la campagne #SortonsMacron de décrochages de portrait présidentiel a engendré 22 gardes à vue (dont 2 à Nantes et 2 à Ancenis). 16 perquisitions et 20 convocations en procès… Malgré la répression qui s’accentue sur les militants ANV-COP21, la semaine a été marquée par un 27e décrochage, réalisé samedi à Rouillon par le groupe du Mans.

Pour rappel, ces actions symboliques et non-violentes visent à dénoncer l’inaction du gouvernement français.  Ce dernier n’apporte aucune réponse satisfaisante aux 2,1 millions de personnes qui soutiennent le recours de L’Affaire du Siècle. Aujourd’hui même, à l’Assemblée nationale, la question de la députée Mathilde Panot concernant la répression des mouvements écologistes et l’inaction de l’État face au péril climatique a reçu une réponse à côté de la plaque du ministre de la Transition écologique et solidaire, ex-député de Loire-Atlantique, François de Rugy.

« Le contexte actuel de répression des mouvements sociaux est inadmissible, » affirme Philippe Peneau, membre du GIGNV. « Nous exprimons tout notre soutien à Geneviève Legay, militante non-violente d’Attac 06, blessée lors de la manifestation Gilets Jaunes samedi à Nice, et notre solidarité avec les victimes de violences d’État. L’urgence n’est pas de déployer les forces de l’ordre – et encore moins l’armée – face aux citoyens qui s’engagent ; mais d’entendre leur cri d’alarme et de mettre immédiatement en œuvre des mesures de justice sociale et climatique, permettant d’aligner la France sur la trajectoire +1,5 °C prévue par l’Accord de Paris. »

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