Nantes

Nantes : Ils dénoncent le dérèglement climatique

Une scène de crime climatique devant une agence bancaire du centre de Nantes. Les militants d'Attac44 veulent éveiller les consciences.

Nantes : Ils dénoncent le dérèglement climatique.

Ce samedi  après-midi, 10 décembre, il fait frisquet, place Graslin à Nantes. Une vingtaine de militant·es d’Attac44, Extinction Rébellion Nantes, Groupe d’intervention des grenouilles non violentes (GIGNV), Survie, Sortir du nucléaire Pays Nantais ont simulé une scène de crime climatique devant la BNP Paribas. Des militants costumés en banquiers ont aspergé de faux sang des victimes, portant des pancarte.

Nantes : Ils dénoncent le dérèglement climatique

Climat, droits humains, santé

Les militant·es souhaitaient ainsi dénoncer le rôle destructeur que jouent les grandes banques, et notamment la BNP, dans l’accélération des dérèglements climatiques. « Selon le fossil fuel finance report 2022, entre 2016 et 2021, BNP Paribas a investi 141,6 milliards de dollars dans les entreprises de combustibles fossiles. » précise Manon Souquet, porte-parole d’Attac44.

« BNP Paribas est donc l’une des 12 pires banques mondiales depuis l’Accord de Paris ! Ce faux sang représente autant les 48 000 décès prématurés par an liés à la pollution, que les réfugiés climatiques qui périssent ou vont périr à cause des changements climatiques. »

En effet, en apportant des soutiens financiers à des entreprises ou des projets extractivistes, en France ou à l’international, la BNP est responsable d’émissions de gaz à effet de serre, tout comme le Crédit Agricole et la Société Générale (qui finance indirectement le projet controversé EACOP en Afrique).

« Nous exigeons également la taxation des énormes superprofits engrangés par la BNP, poursuit la porte-parole. Alors que nous subissons toutes et tous les effets de la précarité énergétique, la taxation de ces milliards permettrait de financer des mesures d’urgence, destinées à maintenir le pouvoir d’achat des ménages les plus impactés par les hausses de prix, tout en accélérant la transition écologique. »

Selon la militante, la banque a accumulé 7,5 milliards de bénéfices annuels en moyenne entre 2018 et 2020. Et en 2021, ce chiffre est monté à près de 9.5 milliards.

Par cette action, les associations revendiquaient une régulation de l’État et le respect de l’Accord de Paris :
· Interdiction de nouveaux prêts bancaires pour le financement d’énergies fossiles.
· Transparence sur les investissements dans ce secteur.
· Taxation des superprofits des banques pour financer la transition écologique.
Cette action de désobéissance civile non violente n’a aucunement dégradé la devanture de l’agence, le faux sang étant fabriqué à base de blanc de Meudon (produit nettoyant lavable à sec).

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