Nantes

Nantes : ils dénoncent les pratiques de BNP

Une vingtaine de citoyens ont mené samedi une action de sensibilisation dans l'agence BNP Paribas de la place Graslin à Nantes pour dénoncer les liens financiers de la banque avec des sociétés opérant dans les territoires occupés palestiniens.

Nantes : ils dénoncent les pratiques de BNP Paribas dans des entreprises liées au conflit israélo-palestinien.

Une vingtaine de citoyens ont mené samedi une action de sensibilisation dans l’agence BNP Paribas de la place Graslin à Nantes pour dénoncer les liens financiers de la banque avec des sociétés opérant dans les territoires occupés palestiniens.

Samedi 18 octobre, des membres du GIGNV (Groupe d’Intervention des Grenouilles Non Violentes), d’Attac 44, de l’AFPS 44 et d’Extinction Rebellion Nantes ont pénétré dans l’agence BNP Paribas de la place Graslin. Après avoir observé une minute de silence, ils ont distribué des tracts et expliqué leur démarche au public : alerter sur les investissements de BNP Paribas dans des entreprises qu’ils accusent d’être impliquées dans la colonisation israélienne et dans le conflit à Gaza.

Des investissements massifs documentés

Selon le rapport DBIO IV (Don’t Buy Into Occupation) publié en novembre 2024, BNP Paribas détiendrait des actions ou obligations dans 58 entreprises liées à la colonisation israélienne, pour un montant total de presque 33 milliards de dollars entre janvier 2021 et septembre 2024. Le rapport mentionne également la participation de la banque française à une levée de fonds de 2 milliards de dollars pour Israël en mars 2024, destinée à combler un déficit budgétaire lié à la guerre.

Nantes : ils dénoncent les pratiques de BNP
BNP Nantes Graslin, Une vingtaine de citoyens ont mené samedi une action de sensibilisation dans l’agence BNP Paribas de la place Graslin à Nantes pour dénoncer les liens financiers de la banque avec des sociétés opérant dans les territoires occupés palestiniens.

Les militants ont cité trois exemples d’entreprises dans lesquelles BNP Paribas aurait investi. Motorola Solutions, qui fournirait des équipements de communication à l’armée israélienne, représenterait plus de 290 millions de dollars d’actions et d’obligations détenues par la banque. Caterpillar, fabricant de bulldozers utilisés selon les militants pour la démolition de maisons palestiniennes, figure également dans la liste. Enfin, Elbit Systems, principale entreprise d’armement israélienne, dont l’équipement militaire serait utilisé à Gaza et au Liban.

Un appel au désinvestissement

Les organisations à l’origine de cette action s’appuient sur les recommandations de l’ONU concernant le désinvestissement des entreprises impliquées dans la colonisation israélienne. « Désinvestir leur est possible », a déclaré Sophie, porte-parole de l’action, citant l’exemple d’institutions financières en Norvège, en Irlande et au Royaume-Uni qui auraient coupé leurs liens avec certaines de ces entreprises.

Cette mobilisation s’inscrit dans le cadre de la campagne « Banques complices », soutenue par la CGT, Solidaires, l’AFPS, la LDH, Attac, le GIGNV et BDS France. Ces organisations demandent à BNP Paribas de cesser ses investissements dans les entreprises qu’elles considèrent comme complices du conflit et de respecter ses obligations en matière de devoir de vigilance.

La banque BNP Paribas n’a pas encore communiqué publiquement suite à cette action. Les questions soulevées par les militants concernant la responsabilité sociale et environnementale des institutions financières dans les zones de conflit demeurent au cœur d’un débat international sur l’éthique des investissements bancaires.