Nantes : la future Cité des Imaginaires ouvrira ses portes en 2028. Elle abritera sur cinq niveaux le jardin Hennebique et le café, une médiathèque, le musée Jules Verne, un auditorium et une espace d’exposition temporaire et, au dernier niveau, dominant la Loire, un toit terrasse, lieu de détente.
Au rez-de-Chaussée, l’entrée se fera par l’ouest. Le public pourra se détendre au milieu d’un espace à la végétation généreuse. Il aura accès au Café des Machines.
Au premier étage, le niveau 2 accueillera une médiathèque-ludothèque, et un tiers-lieu. Les habitants du quartier et le tissu associatif local feront vivre au quotidien ce lieu thématique.
Au deuxième étage, niveau 3, s’installera le nouveau musée Jules Verne qui était à l’étroit Butte Ste-Anne. Cet espace de 1000 m² ne sera pas consacré à Jules Verne, mais à son œuvre. Le musée aura quatre fois plus de surface pour exposer l’étendue de l’œuvre de l’écrivain de fiction et de romans d’aventures, né à Nantes.
Un auditorium de 100 places investira le niveau 4. Un espace de 900 m2 accueillera des expositions temporaires.
Le cinquième niveau est le rooftop. Un toit terrasse avec un point de vue sur la Loire et sur le Jardin extraordinaire. Un lieu de rencontres et de détente librement accessible. On y trouvera un café-restaurant et un espace polyvalent donnant sur une terrasse spacieuse.
C’est au cabinet néerlandais Neutelings Riedijk Architects associé au cabinet nantais ARS architectes à qui est confiée la renaissance de ce bâtiment. Après des successives rénovations et destinations, la Cité des imaginaires sera, cette fois, la quatrième transformation de ce bâtiment. Les différentes vies du bâtiment.
La nouvelle vie d’un bâtiment industriel : respect et mise en valeur du patrimoine
L’ancien immeuble CAP 44 n’avait plus d’activité depuis 2013. Son bardage bleu et gris lui donnait un look très années 70. En passant devant, personne ne soupçonnait le riche passé industriel du lieu.
L’équipe d’architectes a décidé de conserver une partie du bâtiment comme vestige tout en développant de nouveaux usages dans des structures modernes. Les deux derniers niveaux du CAP 44, ainsi que la partie Est, sont en cours de déconstruction.
La structure Hennebique apparaît : en retirant les planchers, les éléments essentiels de cette structure historique se dévoilent. On peut ainsi admirer la structure poteaux-poutres des premiers bétons armés. Au plafond, la dalle Hennebique, avec ses poutres et nervures, devient visible.
François Hennebique était un architecte du nord de la France, né en 1842. Il fut un des premiers utilisateurs du béton armé selon les procédés de construction de Joseph Monier.
L’édifice nantais est le premier bâtiment industriel au monde construit selon le procédé de béton armé « Hennebique »
Dans le cadre de l’élaboration du projet, afin de préserver une plus grande part de l’innovation liée au système Hennebique, une structure en forme de pont vient désormais enjamber l’ensemble. De grandes poutres en acier recyclé, mesurant 26 mètres de long et 11 mètres de haut, reposent sur des poteaux placés de part et d’autre.
Nantes : la future Cité des Imaginaires ouvrira en 2028
Les travaux de démolition des cloisons et des plafonds à l’intérieur, permettent aujourd’hui d’appréhender plus clairement le patrimoine présent sur le site. Les vestiges de l’ancien moulin et de sa salle des machines commencent à se révéler. Les échanges avec des ingénieurs et des historiens enrichissent la compréhension de ce lieu emblématique. Ce projet a pour ambition de mettre en lumière l’histoire du moulin. Et ainsi de tisser le lien qui existe entre celui-ci et le port.
C’est à Jean-Christophe Ponce et Dany Gandon de l’atelier Scénorama de Lyon que revient d’imaginer la scénographie.
La Cité des imaginaires en quelques chiffres
Le projet s’étend sur 5 300 m² de surfaces utiles, sur la base de la volumétrie actuelle du CAP 44.
Le projet de Cité des imaginaires – Grand musée Jules Verne confié à NMA est financé par une participation de Nantes Métropole de 38 M€ TTC (pour les travaux, hors aménagements) et des subventions dont une aide de 0,5 M€ du Fonds vert.
Visuels : ©Neutelings Riedijk Architects/Scènorama.
Vidéo : Alain Moreau.
