Narcolepsie : le CHU de Nantes expérimente un traitement innovant.
Vendredi 14 mars, c’est la journée mondiale du sommeil. Le CHU de Nantes fait le point sur une pathologie rare du sommeil. Une pathologie qui est très impactante pour les patients dans leur quotidien : la narcolepsie.
Un médicament innovant actuellement à l’essai
Un essai clinique international est en cours afin de tester l’impact d’un nouveau médicament conçu par le laboratoire japonais Takeda. Le protocole en place vise à vérifier l’impact de ce médicament en comparaison à un placebo sur la somnolence excessive en journée après trois mois de traitement. Ce médicament innovant est également à l’étude concernant son effet sur la cataplexie*, le maintien de l’attention et la qualité de vie des patients. Au sein du CHU de Nantes, 4 patients ont participé à cet essai clinique.
Durant le protocole, ils doivent réaliser différents tests et questionnaires au sein du centre du sommeil, tels que des tests de maintien de l’éveil (mesure la capacité à rester éveillé dans la pénombre et sans stimulation).
Le déficit en orexine dans la narcolepsie a été identifié début des années 2000. Jusqu’alors cependant, l’acheminement au cerveau de cette molécule qui ne passe pas la barrière hémato-encéphalique n’était pas fonctionnel. Aujourd’hui, l’approche thérapeutique cible du laboratoire Takeda est prometteuse. Elle permettra spécifiquement la supplémentation de la voie dysfonctionnelle.
Narcolepsie : le CHU de Nantes expérimente un traitement innovant
Le CHU de Nantes fait partie des 21 centres maladies rares du territoire français. Il a le label de centre de compétence des hypersomnies rares. Cela concerne la narcolepsie, l’hypersomnie idiopathique et le syndrome de Kleine-Levin. Caractérisée par une somnolence excessive pendant la journée, la narcolepsie touche 1 personne sur 2000 en Europe.
« La labellisation centre maladies rares vise à optimiser le diagnostic et la prise en charge des maladies rares, telles que la narcolepsie. Le délai diagnostique de la narcolepsie reste encore trop long en France, entre 7 et 10 ans, alors que les personnes atteintes, souvent jeunes, ont un impact important sur leurs études ou leur vie professionnelle.
En lien avec les professionnels en ville, nous réalisons les bilans diagnostiques et prenons en charge les patients avec des traitements parfois complexes. Un accès précoce à des traitements en attente de mise sur le marché ou des traitements expérimentaux est facilité dans le cadre du centre de compétence maladies rares. », déclare Dr Laurène Leclair-Visonneau, neurologue au Centre du Sommeil du CHU de Nantes.
*cataplexie : diminution brutale et temporaire du tonus musculaire.