Musique

Nicolas Arsenijevic : Un profil de « tueur »

Nicolas Arsenijevic est à la fois le prototype du jeune interprète versatile, brillant et ouvert d’aujourd’hui, et une personnalité musicale hors-normes.

Nicolas Arsenijevic : Un profil de « tueur ».

Diplômé du CNSM, lauréat d’une kyrielle de concours internationaux dont le prestigieux Concours Adolphe Sax de Dinant en 2014 (Belgique), fortement engagé dans les champs de la musique de chambre et de la musique contemporaine, lauréat de la fondation Cziffra. Nicolas Arsenijevic est à la fois le prototype du jeune interprète versatile, brillant et ouvert d’aujourd’hui. Nicolas est également une personnalité musicale hors-normes, au tempérament bien trempé et à la tête bien faite, dotée de ce petit quelque chose en plus qui fait les grands solistes. Avec à l’esprit un sens du défi et de la liberté qui sont sa marque de fabrique.

Forte tête

« Avec une mère pianiste, soliste et professeur au CNSMDP et dans son sillage, une grande sœur qui adopta le violon, mon unique conviction à l’âge de 7 ans fut de me démarquer de ces instruments afin de gagner ma liberté ! » confie-t-il d’emblée. Pour cela, il choisit le saxophone… classique ! L’Alto et le Soprano en particulier, les enfants les plus insaisissables et turbulents de la famille…

« Le saxophone est pour moi un vecteur de création, et la « malédiction » dont il souffre est en réalité une réelle chance pour les artistes. L’apparente pauvreté dont souffre son répertoire nous pousse sans cesse à la découverte ! Instrument polymorphe, il offre aux interprètes une multitude de possibilités timbriques ainsi que différents choix esthétiques… » précise-t-il.

Aimer Brahms

Son nouvel enregistrement, magnifique réussite, offre à ce fou chantant de l’instrument l’opportunité d’ouvrir un dialogue plein de noblesse et de profondeur avec la formation « Reine » de l’histoire de la musique de chambre : le quatuor à cordes.

« Dans mon imaginaire sonore, le son du saxophone peut prendre différentes teintes tout en restant singulier, je le conçois comme un violon à vent, cuivrant ou boisant son timbre selon différents univers poétiques, fusionnant sans peine sa sonorité avec celle du quatuor à cordes » explique le jeune soliste.

Il choisit pour cela d’alterner dans son programme une œuvre de référence du répertoire de l’instrument. Le Quintette pour saxophone et cordes d’Adolf Busch (1891-1952), connu aussi comme (immense) violoniste. Deux courtes œuvres nouvelles de compositeurs d’aujourd’hui – Inveniendi de Ricardo Nillni et L’or et le cuivre de Jean-Baptiste Doulcet. Et enfin, pierre angulaire de cet enregistrement, une transcription d’envergure. Celle du Quintette pour clarinette et cordes en si mineur, opus 115 de Johannes Brahms dans sa version pour saxophone alto et cordes.

« Toute l’œuvre de Brahms a marqué mon développement musical, artistique et poétique, aux cotés de figures telles que Victor Hugo, Gabriel Garcia-Marquez ou encore Georges Brassens. Au milieu de ce panthéon, la musique de Brahms est pour moi, par son éloquence vivace, comme la preuve évidente d’une divine humanité. Bien que Brahms n’ait malheureusement pas composé pour le saxophone, ce dernier en est selon moi l’un des plus ardents défenseurs, grâce à son timbre chaleureux, vocal et profondément expressif » conclut Nicolas Arsenijevic.

Sortie digitale le 19 juin 2020 Label Chapeau l’Artiste.
Inveniendi – Nicolas Arsenijevic.
Yaoré Talibart // Clémence Mériaux // Anna Sypniewski // Aurélie Allexandre d’Albronn.

Quintette pour clarinette et cordes en si mineur, opus 115 – Johannes Brahms (version pour saxophone alto et cordes).
Inveniendi (création) – Ricardo Nillni.
L’or et le cuivre (création) – Jean-Baptiste Doulcet.
Quintette pour saxophone et quatuor à cordes en mi bémol Majeur opus 34 – Adolf Busch.

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