Cinéma

Simone : le voyage du siècle

Simone : le voyage du siècle, un film réalisé par Olivier Dahan, à l’heure actuelle sur les écrans.
Avec Elsa Zylberstein, Rebecca Marder, Élodie Bouchez,…

Le destin de Simone Veil, son enfance, ses combats politiques, ses tragédies. Le portrait épique et intime d’une femme au parcours hors du commun qui a bousculé son époque en défendant un message humaniste toujours d’une brûlante actualité.

Les horaires des séances à Émeraude Cinémas Châteaubriant du 30 novembre au 6 décembre 2022.

Pourquoi Simone Veil ?

« Comme pour tous les Français de ma génération, c’est quelqu’un qu’on a eu l’habitude de voir à la télévision à travers quelques discours marquants« , explique Olivier Dahan. Il reconnaît cependant qu’il ne connaissait pas bien son parcours et s’est lancé dans la lecture de son autobiographie. « Le livre démarrait à La Ciotat où je suis né car c’est là qu’elle passait ses vacances avant la guerre : c’est un élément qui a dû m’interpeller. »

De plus, Olivier Dahan souhaitait évoquer une période particulière de l’Histoire française, marqué par son père qui était militant antiraciste et avait échappé aux rafles allemandes. « Simone, Le Voyage du Siècle est avant tout, un film sur la transmission. Les 15 dernières minutes du film sont la somme de ce que je voulais dire avec ce film et la vraie raison pour laquelle j’ai essayé de le faire », conclut-il.

La subjectivité et l’intuition

Olivier Dahan s’est beaucoup documenté sur Simone Veil en multipliant les lectures mais il s’est avant tout laissé guider par son intuition :

« Il n’y a pas de documentation sur l’intime et les sentiments. » Il s’est enfermé pendant deux mois et deux semaines et écrivait à raison de huit heures par jour, entouré de livres, d’articles et de documentaires. « Je devenais les personnages du film et je mélangeais le tout avec mes émotions familiales. Je ne piochais que ce qui m’intéressait, avec une subjectivité totalement assumée. De toute façon, si un portrait n’est pas subjectif, il est voué à l’échec. En revanche, il doit être juste. Et c’est à travers la subjectivité que j’essaie de trouver de la justesse. »

Mosaïque

La construction du film n’est pas linéaire mais sous forme de mosaïque, passant d’une époque à une autre. Une structure qui s’est imposée naturellement à Olivier Dahan.

Il ne s’agissait pas d’une démarche intellectuelle ou stylistique : « À mes yeux, une histoire n’est pas forcément linéaire et cette approche me permet aussi de libérer la créativité. Ce ne sont pas des flash-backs ou des flash-forwards, mais des rimes. Des rimes de couleurs, de sons, de mots… Je souhaitais aller plus loin que dans La Môme dans cette recherche narrative qui fait que le portrait complet n’apparaît qu’à la fin. »

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Une trilogie de portraits féminins

Après Édith Piaf avec La Môme et Grace Kelly avec Grace de Monaco, le réalisateur Olivier Dahan retrace une nouvelle fois le parcours extraordinaire d’une figure féminine dans Simone : le voyage du siècle. Celui de Simone Veil. Dès la fin de l’écriture de La Môme lui est venue l’idée de consacrer une trilogie de portraits à une artiste, une comédienne, et une femme politique.

L’inverse d’un biopic

Pour Olivier Dahan, « Faire le portrait cinématographique d’une personne est une façon d’aborder l’Histoire du pays, ou d’une époque, de développer des thématiques sociales et psychologiques, de réécrire une histoire avec un angle de vue spécifique et personnel. C’est en fait l’inverse d’un biopic. Les producteurs du film l’ont compris et m’ont fait confiance dans ce processus particulier. »

 

 

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