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Un Américain à Pornic, carton plein

Deuxième Concert du Nouvel an de la Ville de Pornic. Le début d’une tradition, qui fit découvrir à beaucoup de mélomanes la salle de la Ria au nouveau Casino. Son grand espace de 850 places et la qualité de son acoustique. Le concert affichait complet depuis une semaine.

Un Américain à Pornic, c’est ici la chronique d’Agnès Florin, professeure à l’Université de Nantes.

François Dumont, piano, Helen Kearns, soprano, Romain Leleu, trompette, et Sangoma Everett, batterie.

Quel plaisir de commencer l’année de concerts avec un programme qui fait la part belle aux comédies musicales américaines. Un Américain à Pornic, clin d’œil à l’œuvre symphonique de Gershwin et au film du même nom que Vincente Minelli en a tiré. Mais aussi clin d’œil au batteur Sangoma Everett jazzman américain venu accompagner ses amis. Romain Leleu à la trompette, Helen Kearns, soprano. Et François Dumont, pianiste et directeur artistique des Concertinos et du Festival Pornic Classic. Concepteur du programme de ce Concert du Nouvel An.

En duo, trio ou quatuor, ces quatre artistes prestigieux nous ont fait redécouvrir des mélodies devenues pour la plupart des standards internationaux. De Georges Gershwin (Summertime, The man I love, etc.), Leonard Berstein (West Side Story), Cole Porter. Ou encore Charlie Chaplin dont on oublie qu’il composait la musique de ses films. Kurt Weill(Youkali), le célèbre Over the Rainbow (Le Magicien d’Oz) d’Harold Arlen, la mélodie la plus connue de My Fair Lady (I could have danced all night) de Frederick Loewe.

Ces musiques familières évoquent souvent les images d’un film.

Celle d’acteurs magnifiques. On pense à Fred Astaire patinant sur Shall we dance. Mais aussi à Charlie Chaplin, vieux clown émouvant de Limelight, Audrey Hepburn en Elisa Doolittle dans My Fair Lady…

Mention spéciale à Helen Kearns pour une interprétation très personnelle de My heart belongs to Daddy de Cole Porter, popularisée par Marilyn Monroe. Chacun a pu apprécier à nouveau la souplesse de sa voix. Et sa capacité à traduire émotion, humour ou gaité, et sa puissance vocale. Notamment dans les duos avec la trompette de Romain Leleu, que nous avons déjà eu le plaisir d’entendre à Pornic avec son ensemble Convergences. La voix et la trompette ont la part belle du programme. Accompagnés par le piano de François Dumont et la batterie de Sangoma Everett. Dont un solo bref mais efficace nous a donné un aperçu de son talent.

Belles convergences que ce concert, entre musiciens de formation classique et un jazzman. Entre les sources de la comédie musicale américaine (musique klezmer des juifs américains, jazz et blues, musique classique du début du 20è

Un Américain à Pornic, c’était aussi l’invitation à Sangoma Everett qu’on aimerait beaucoup réentendre lors d’un concert de jazz.

Le printemps s’annonce déjà, avec cinq Concertinos d’ici juin. Audrey Lonca-Alberto et Paolo Rigutto, pianistes, joueront Mozart Schubert, Fauré, Grieg à l’Amphithéâtre Narcejac le samedi 2 mars à 19h. Puis nous accueillerons le samedi 23 mars le Quatuor Zemlinski venu de Prague. Et encore l’’ensemble vocal Resonnance pour un programme de la Renaissance à l’église du Bourg du Clion le dimanche 28 avril (17h). Et le retour du violoniste Laurent Korcia accompagné au piano par François Dumont le samedi 11 mai à l’Espace du Val Saint-Martin. Enfin Isabel Villanueva, jeune altiste espagnole, le samedi 15 juin dans l’écrin de la Chapelle.

©Visuel : Sangoma Everett sous l’objectif avisé d’Alain Barré

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