Un casino à Châteaubriant ? L’idée est intéressante. Il faut savoir que l’ouverture d’un casino en France est soumise à une réglementation très stricte. Elle n’est possible que dans les stations balnéaires, thermales ou climatiques, les agglomérations de plus de 500 000 habitants, les stations de tourisme.
Châteaubriant, avec environ 12 000 habitants, n’entre pas dans ces critères contrairement au Lion-d’Angers ou Saumur qui ont obtenu le statut de station de tourisme. Sans ce classement, la ville ne pourrait pas légalement accueillir un casino.
Pour qu’un tel projet voit le jour, il faudrait donc que Châteaubriant obtienne d’abord ce statut de station de tourisme, ce qui nécessite de remplir de nombreux critères en termes d’hébergements touristiques, d’animations, d’accès et de services.
Mais la loi a changé avec les villes possédant un hippodrome
Depuis la loi du 14 décembre 2023, les communes disposant d’un hippodrome peuvent désormais demander une autorisation pour l’implantation d’un casino. C’est précisément ce qui a permis au Lion-d’Angers d’avoir son casino, qui a ouvert ses portes à proximité de l’hippodrome de l’Isle-Briand.
Châteaubriant possède effectivement l’hippodrome de la Métairie-Neuve. De ce point de vue, la ville pourrait donc théoriquement accueillir un casino. Cependant, le processus reste complexe et nécessite :
Une autorisation du ministère de l’Intérieur, l’accord du conseil municipal. Cela suppose un appel d’offres pour sélectionner l’opérateur après une étude d’impact économique.
Un casino à Châteaubriant ?
La loi du 14 décembre 2023 sur la réduction des inégalités territoriales a élargi les possibilités d’implantation des casinos en France. Désormais, peuvent prétendre à accueillir un casino les communes qui disposaient, au 1ᵉʳ janvier 2023, du siège d’une société de courses hippiques. Soit d’un haras national ayant organisé au minimum dix événements équestres d’envergure nationale ou internationale par an entre 2018 et 2023
Cette nouvelle disposition bénéficie notamment à plusieurs villes comme Saumur, Saint-Lô, Lamballe, La Roche-sur-Yon, Aurillac, Pau-Gelos Uzès, Villeneuve-sur-Lot ou Arnac-Pompadour.
La loi vise ainsi à dynamiser l’économie locale de ces territoires qui disposent déjà d’un patrimoine équestre significatif.
Ainsi, la commune la plus pauvre de Loire-Atlantique pourrait espérer renflouer ses caisses et créer un peu d’emploi.
Visuel de Une : Alain Moreau.