
Meurtre de La Turballe : le fils avoue avoir tué sa mère par étranglement
Le fils de Soizick Jarno, 60 ans, a avoué avoir étranglé sa mère le 8 septembre à La Turballe avant de mettre le feu à l'habitation. Interpellé trois jours après les faits dans le cadre d'une autre affaire, le jeune homme de 23 ans a été mis en examen et son placement en détention provisoire a été requis par le parquet de Nantes.
Le parquet de Nantes a communiqué ce vendredi après-midi, 17 octobre 2025, sur l’avancement de l’enquête concernant le décès de Soizick Jarno, dont le corps avait été découvert le 8 septembre dernier dans des circonstances suspectes.
Le 8 septembre 2025, vers 7 heures du matin, les sapeurs-pompiers intervenaient pour un incendie dans une habitation individuelle de La Turballe (Loire-Atlantique). Les militaires de la gendarmerie du Croisic, rapidement dépêchés sur place, découvraient dans une extension de la maison le corps sans vie de Soizick Jarno, 60 ans, native de Guérande.
La victime était allongée sur le dos, partiellement dévêtue, le visage et les pieds dissimulés dans des sacs poubelle, recouverte d’une couverture et de planches de bois. L’examen médico-légal initial révélait plusieurs hématomes suggérant qu’elle avait été victime de violences.
Les investigations convergeaient vers le fils de Soizick Jarno
La section de recherches de la gendarmerie de Nantes, saisie de l’affaire, effectuait d’importantes investigations de police technique et scientifique. Les résultats de l’autopsie venaient confirmer l’hypothèse criminelle. Les investigations convergeaient rapidement vers le fils de la victime, né en 2002, qui faisait l’objet de recherches actives.

Le suspect était interpellé le 11 septembre 2025 dans l’après-midi par les services du commissariat de police de Nantes, dans le cadre d’une autre procédure concernant plusieurs vols aggravés pour lesquels il était déjà écroué. Le jour même, le parquet de Nantes saisissait un juge d’instruction.
Des aveux complets
Le 15 octobre 2025, sur commission rogatoire du juge d’instruction, le mis en cause était placé en garde à vue et interrogé par les militaires de la section de recherches de Nantes. Il reconnaissait l’intégralité des faits : le meurtre de sa mère par étranglement, des pénétrations sexuelles digitales et la mise à feu de l’habitation.
Selon le parquet, sa version des faits correspondait en tous points aux constatations scientifiques et médico-légales. Le suspect expliquait son geste par « une forme de détestation irrépressible de sa mère ».
Mise en examen et détention provisoire requises
Le mis en cause devait être déféré mercredi après-midi 15 octobre 2025, devant le juge d’instruction. Le parquet a requis sa mise en examen des chefs de meurtre sur ascendant, viol avec acte de barbarie et destruction de bien par incendie, infractions passibles de la réclusion criminelle à perpétuité.
Son placement en détention provisoire a également été requis, qui viendrait s’ajouter à son actuel titre de détention. L’enquête se poursuit sous l’autorité du magistrat instructeur, conformément à la procédure criminelle, et portera tant sur les faits eux-mêmes que sur la personnalité du mis en cause.
Visuel de Une : Antoine Leroy, procureur de la République de Nantes. © Alain Moreau.