Les forestiers privés s’engagent pour les forêts de demain
Captation du carbone, préservation de la biodiversité, purification de l'eau : la forêt privée de Loire-Atlantique, qui représente 90% de la surface boisée du département, remplit des missions écologiques essentielles. Réunis en Assemblée Générale vendredi 3 octobre à Missillac, les forestiers privés de Fransylva 44 ont rappelé l'urgence de protéger ce patrimoine menacé, notamment par la destruction de 25 000 kilomètres de haies chaque année.
Les forestiers privés s’engagent pour les forêts de demain.
Missillac – L’Assemblée Générale de Fransylva Loire-Atlantique, syndicat des forestiers privés du département, s’est tenue vendredi 3 octobre 2025, à Missillac en présence de personnalités politiques et institutionnelles de premier plan. Laurence Garnier, sénatrice, Jean-Michel Brard, député, ainsi que Mathieu Batard, directeur de la DDTM 44, et Denis Dabo, directeur de la Fédération Départementale de la Chasse, ont honoré cette rencontre de leur présence.
Une croissance significative des adhésions
Dans son intervention, le président Jean-François de Ramecourt a fait état d’une forte augmentation du nombre d’adhérents, témoignant d’un intérêt croissant pour la gestion forestière privée dans le département. Cette dynamique s’inscrit dans la vision portée par l’organisation : « La passion et le soin de nos arbres façonnent les forêts de demain ». Un sondage interne réalisé auprès des 600 adhérents propriétaires de bois a permis de mieux cerner leurs profils et leurs attentes, offrant ainsi une base solide pour les actions futures du syndicat.
Des enjeux environnementaux majeurs
Les tables rondes de l’après-midi ont réuni des professionnels du secteur forestier afin d’accompagner les propriétaires dans leur gestion quotidienne et dans la préparation de la transmission de leurs patrimoines forestiers aux générations futures. Les intervenants ont souligné le rôle crucial de la forêt française privée, qui représente les trois quarts des 17,5 millions d’hectares forestiers du pays.
En forte croissance tant en surface qu’en volume, cette forêt privée remplit des fonctions écologiques essentielles : captation du carbone, préservation de 80% de la réserve de biodiversité nationale, purification gratuite de l’eau pour la collectivité, rafraîchissement des sols et entretien de l’humus. Ces biens privés constituent ainsi un patrimoine commun dont la prospérité dépend de la capacité des forestiers à en prendre soin de génération en génération.
Une mobilisation contre les menaces sur les haies et bordures
Les propriétaires forestiers ont également manifesté leur préoccupation face à la destruction des bordures de bois et des haies, éléments structurants des paysages ruraux et réserves essentielles de biodiversité. Ces destructions, qui concernent plus de 25 000 kilomètres par an, résultent notamment des arrachages et coupes brutales liés à l’installation de la fibre optique. Le syndicat appelle à une meilleure protection de ces infrastructures naturelles.
Un soutien politique à la filière bois
Les interventions de Jean-Michel Brard et de Laurence Garnier, réaffirmant leur soutien à la filière bois, ont été particulièrement bien accueillies par l’assemblée. Les élus ont reconnu l’importance stratégique de la forêt privée, qui représente 90% de la surface forestière en Loire-Atlantique.
Les forestiers privés plaident pour une gestion raisonnée de leurs patrimoines, sans contraintes législatives et réglementaires excessives qui entraveraient leur action. Ils rappellent que la confiance accordée aux propriétaires forestiers passionnés demeure la meilleure garantie pour préserver et valoriser ce bien précieux qu’est la forêt de Loire-Atlantique.
Visuel de Une : au nord de la Loire-Atlantique, au sud de Châteaubriant, entre Louisfert, Erbray et Moisdon-la-Rivière, s’étend la Forêt Pavée. © Jean-François Mousseau.